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Bulletin sur les négociations #4 : Fact-check : La négociation ouverte fonctionne !

Dernière mise à jour : 24 nov. 2023

Le mardi 14 novembre 2023

On ne peut pas arrêter les auxiliaires d’enseignement ! Le mardi 14 novembre, les AE ont tenu leur quatrième session de négociations pour une nouvelle convention collective avec McGill.


Du côté de l’AÉÉDEM étaient les trois membres de comité de négociation (Nada El Baba, Dallas Jokic et Nick Vieira), l’agent de griefs (Jean-Philip Mathieu) et l’agent de mobilisation (Kiersten Beszterda van Vliet), l’agent de la négociation et le grief de notre syndicat affilié, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ) (Sébastien Boisvert) et d’une stagiaire de la CSN-FNEEQ, Andrea Cano.


Lors de ces négociations, nous avons continué à faire participer nos membres. Cinq membres provenant de divers départements étaient présents en personne. Pour la première fois, deux membres se sont joints à nous par Zoom, à distance, pour des raisons d’accessibilité : l’un des membres travaille principalement à l’extérieur du campus, tandis que l’autre était malade au moment des négociations. Cet effort d’accessibilité fait suite à notre assemblée du 12 septembre, au cours de laquelle les AE nous ont donné un mandat fort pour assurer que les négociations soient accessibles à tous les AE qui souhaitent y assister.


Lors de cette session, nous avons discuté des points suivants :

  • Les processus d’affichage et de candidature, de sélection et de nomination

  • Insister sur le fait que les AE peuvent utiliser le nom de leur choix lorsqu’ils postulent à des postes

  • L’inclusion des étudiants en cinquième année de doctorat dans le bassin prioritaire

  • La communication des listes de recrutement entre l’administration et le syndicat


Les questions relatives aux processus d’affichage et de candidature ainsi que de sélection et de nomination (articles 12 et 13 de notre convention collective, respectivement) ont constitué notre principal point d’attention. Par rapport aux précédents sujets de négociation, les propositions de McGill et de l’AÉÉDEM divergent plus fortement sur ces questions. McGill avait initialement proposé de modifier le processus par lequel les postes d'auxiliaires d'enseignement sont offerts aux candidats, et de réviser le système des listes finales d'embauche envoyées au syndicat. Si elle avait été mise en œuvre, certaines parties de la proposition de McGill auraient sapé le système de pool prioritaire qui garantit que les postes sont attribués aux auxiliaires d'enseignement en fonction de leur année d'études.


De notre côté, nous avons proposé des changements qui mettent l’accent sur la capacité des assistants à utiliser le nom de leur choix lorsqu’ils postulent à des postes d’AE, qui empêchent les superviseurs d’interdire ou de décourager les étudiants de postuler à des postes d’AE, qui étendent le système du bassin prioritaire jusqu’aux étudiants en cinquième année de doctorat, et qui garantissent que les listes initiales et finales susmentionnées sont envoyées à la fois aux délégués syndicaux et au syndicat lui-même.


Le système de bassin prioritaire est un élément crucial et durement acquis de notre convention collective. Il décrit l’ordre dans lequel les offres doivent être faites à ceux qui postulent pour des postes d’AE. Ce système permet aux étudiants diplômés — dont beaucoup sont dans une situation financière précaire, comme le souligne le récent rapport de l’enquête sur le financement de la PGSS — d’avoir confiance en leur capacité à obtenir des postes d’assistants à la recherche et de prendre des décisions financières en connaissance de cause. Dans l’état actuel des choses, le système favorise les doctorants au cours de leurs quatre premières années d’études, puis les étudiants en maîtrise au cours de leurs deux premières années, dans cet ordre. Les étudiants diplômés qui ne sont pas à ces stades de leur cursus peuvent toujours obtenir un poste en fonction de la disponibilité des postes.


Nous avons proposé d’ajouter un troisième niveau à ce système : les doctorants en cinquième année d’études, après les étudiants en maîtrise. Cette proposition est faite à la lumière de la tendance à l’allongement des programmes de doctorat, afin de s’assurer que les doctorants peuvent continuer à occuper un poste d’AE plus tard dans leurs études. De nombreux doctorats durent plus de quatre ans ! En fait, cela faisait partie de la proposition de McGill lors de la dernière ronde de négociations. Nous sommes heureux que les deux parties se soient entendues sur la proposition d’étendre le bassin prioritaire aux étudiants de cinquième année de doctorat. L’ordre de priorité doit encore être négocié, mais la proposition d'AÉÉDEM est de placer la priorité pour la cinquième année de doctorat à un niveau inférieur à celui de la maîtrise, afin de préserver la sécurité d’emploi des étudiants en maîtrise.


McGill a accepté de retirer certaines de ses propositions qui auraient eu pour effet d’affaiblir le bassin prioritaire. Les listes d’embauche se sont avérées être un point de discorde plus important ; néanmoins, les deux parties ont abordé la question sous l’angle de la collaboration pour la résolution des problèmes. L’AÉÉDEM et McGill souhaitent toutes deux que ces listes contiennent des informations pertinentes sur l’embauche, qu’elles soient transmises en temps utile et que les communications entre le syndicat et l’administration soient claires. Les deux équipes feront leurs propres recherches sur ce sujet et reviendront aux négociations prêtes à poursuivre les discussions.


La question d’encourager les candidats à utiliser le nom qu’ils ont choisi lorsqu’ils postulent pour un poste d’assistant technique a également été controversée. McGill a fait valoir que les candidats sont déjà en mesure de le faire sur Workday, mais l’AÉÉDEM a souligné que cela n’est souvent pas clair pour les AE. Les unités d’embauche utilisent aussi parfois des noms erronés dans les listes envoyées au syndicat ou dans les lettres d’offre aux AE. En effet, l’AÉÉDEM a reçu à plusieurs reprises des deadname de la part d’unités d’embauche de différents départements après qu’un membre ait changé de nom en tant qu’étudiant et employé.


Lorsque McGill nous a interrogés sur notre demande de permettre aux AE d’utiliser le nom de leur choix dans les demandes d’emploi, un membre de l’Informatique présent dans la salle nous a transmis une note nous informant que leur département avait précédemment encouragé les candidats à n’utiliser que leur nom légal lorsqu’ils postulaient pour des postes. Cette vérification des faits en temps réel était une première pour le syndicat — nous sommes entrés dans l’histoire du syndicat ! Les travailleurs sont les experts ultimes de leurs conditions de travail, et nous avons constaté la valeur tangible de la présence de nos membres dans la salle en temps réel.


La position du syndicat est claire. L’attribution d’un deadname à nos membres est une pratique inacceptable qui doit cesser sur notre lieu de travail. Les travailleurs nous donnent les moyens d’y parvenir.


L’AÉÉDEM et McGill sont également revenus sur des discussions antérieures, incluant les propositions concernant les réunions à heure fixe entre le syndicat et le Provost, l’inclusion du danger psychologique comme un danger réel pour lequel les aides-enseignants ont le droit de refuser un travail dangereux, et l’habilitation des AE à fournir des aménagements aux étudiants ayant des besoins notoires en matière d’accessibilité.


En ce qui concerne la fréquence et la faisabilité des réunions syndicat-provost, nous ne sommes toujours pas parvenus à un accord. La raison invoquée par l’employeur est qu’il ne veut pas imposer de conditions supplémentaires au provost pour qu’il rencontre le syndicat. Les AE sont actuellement le seul groupe d’employés syndiqués sur le campus à avoir une rencontre annuelle avec le provost codifiée dans notre convention collective. Compte tenu de l’importance des AE pour la mission de McGill, à savoir « d’enrichir le savoir et d’en favoriser la création et la transmission en offrant la meilleure formation possible », la position de notre syndicat est d’augmenter la fréquence des réunions et de veiller à ce qu’elles aient lieu en temps opportun. L’avenir nous dira si l’employeur cédera sur ce point.


D’autres sujets réexaminés ont été bien plus fructueux ! Les deux parties ont convenu d’introduire dans la convention collective un texte qui donne aux travailleurs le droit de refuser un travail qui mettrait en danger leur bien-être mental, en plus des protections existantes pour leur bien-être physique. Ce changement bienvenu, initialement proposé par l’AÉÉDEM, met notre convention collective en conformité avec la nouvelle loi québécoise.


Les deux parties ont également collaboré et sont parvenues à un accord pour introduire une nouvelle formulation exigeant que les responsables des cours communiquent aux AE les besoins d’adaptation des étudiants comme établi par le bureau de Service étudiant d’accessibilité et d’aide à la réussite (SAA, en anglais). Cette modification de la convention collective permettrait aux AE de mettre en œuvre ces aménagements. Cet élément de notre mandat de négociation provient des membres qui ont soulevé cette question lors de notre assemblée du 27 avril.


Lors de la prochaine ronde de négociations, nous reprendrons les discussions sur les affichages, les demandes, la sélection et l’embauche. Nous prévoyons également d’entamer des discussions sur les questions de harcèlement, de discrimination et de violence sexuelle.


Nous sommes actuellement engagés dans une série de négociations consécutives, et nous aurons les négociations les 22 et 28 novembre et le 5 décembre. Souhaitez-vous participer à une prochaine session de négociations, en personne ou à distance ? Remplissez ce formulaire pour indiquer vos disponibilités et les sujets qui vous intéressent et nous resterons en contact.


Unis, nous négocions ; divisées, nous mendions !


Amour et solidarité,

Vos comités de négociation et de soutien à la négociation

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