top of page

Bulletin sur les négociations #3 : Le mot du jour est « l’honneur »

Jeudi 9 novembre 2023

Le jeudi 9 novembre, les auxiliaires d’enseignement de l’AÉÉDEM ont pris leur troisième session des négociations pour leur nouvelle convention collective avec McGill !


Du côté de l’AÉÉDEM étaient les trois membres de comité de négociations (Nada El Baba, Dallas Jokic, et Nick Vieira), notre agent de griefs auxiliaire (Jean-Philip Mathieu), notre conseiller en négociation et en griefs de notre syndicat affilié, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ) (Sébastien Boisvert), et une interne pour FNEEQ (Andrea Cano). On était rejoints aussi par notre responsable de la mobilisation, Kiersten Beszterda van Vliet, qui amène l’expertise des négociations pour les surveillant.e.s d’examens.


Après avoir commencé les négociations des articles sincèrement le 19 octobre, McGill et l’AÉÉDEM ont abordé les sujets sur lesquels il y a une plus grande divergence.


Pendant ces négociations, on était rejoints par six de nos membres ! Trois membres parmi eux étaient présents pour leur premier tour. Un élément crucial de notre stratégie de négociations est d’avoir les travailleurs — qui sont eux les vrais experts quant à leurs conditions de travail — qui peuvent discuter leurs expériences pendant les négociations. Une de nos membres, dont une étudiante et une AE dans l’anthropologie a parlé de la façon dont leur département décourage les étudiant.e.s de postuler pour les postes AE. Le justificatif pour cette pratique commune est de laisser ces postes pour la cohorte entrante d’étudiants, qui d’habitude n’ont pas des sources de financement externes. De la perspective du syndicat, cette pratique élude le bassin prioritaire, et sert à souligner la manière dont l’employeur confond souvent l’emploi des AEs et le financement des étudiant.e.s diplômé.e.s.


Les négociateurs et négociatrices présentes, qui travaillent comme AEs dans la physique, biologie, et recherche de musique, ont affirmé des expériences similaires dans leurs départements. La proposition de l’AÉÉDEM vise à prévenir la prohibition et le découragement de postuler à ces postes des étudiants par leurs superviseurs. McGill avait des concernés sur cette proposition, en particulier le mot « décourager », et nous n’avons pas pu parvenir à un accord d’ici la fin de la session.


Plutôt que de restreindre nos membres de postuler pour les postes, la position de longue date de l’AÉÉDEM est d’encourager l’employeur à augmenter le nombre des postes, d’enlever les postes AEs des calculateurs de financement pour les étudiant.e.s, et d’augmenter leur financement minimum. Le statu quo n’est pas tenable : la confond entre financements universitaire et emploi conduit à des situations coercitives entre les assistants pédagogiques et leurs superviseurs académiques concernant la candidature et l’acception de postes d’assistants pédagogiques. Bien que l’AÉÉDEM reconnaisse l’importance de la supervision académique pour le progrès scolaire des étudiants diplômés, limiter les possibilités d’emploi des étudiants diplômé.e.s n’est pas une question de progrès académique, mais plutôt un effort visant à saper nos droits du travail durement acquis. Personne ne devrait pouvoir interférer dans notre décision de prendre un emploi, surtout pendant la crise actuelle du coût de la vie. Ces pratiques répandues qui portent atteinte à notre convention collective d’AE sont une conséquence évidente de la situation désastreuse du financement des diplômés dans cet établissement, comme le souligne le plus récent rapport d’enquête sur le financement de PGSS.


Une AE de l’anthropologie avait à dire :

« Supervisors’ and administrators’ informal emails demanding that students not apply for TA positions create a climate of intimidation and can induce a fear of professional retaliation, as graduate students rely on their supervisors for references for job and grant applications. Moreover, the concerned students’ external funding amounts to an annual revenue that is still under Montreal’s poverty line. In essence, faculty and staff are requesting students live in poverty to make up for their own mismanagement of departmental resources. »

La santé et la sécurité au travail ont également été abordées lors de cette séance. L’AÉÉDEM a proposé d’harmoniser la convention collective avec la Loi sur la santé et la sécurité du travail du Québec. La partie de la loi en question, mise à jour en 2021, accorde aux travailleurs le droit de refuser de travailler s’ils estiment que cela présenterait un danger pour leur santé psychique. Votre convention collective vous permet actuellement explicitement de refuser un travail qui vous expose à des préjudices physiques, mais ne mentionne pas explicitement les préjudices psychologiques. L’AÉÉDEM a affirmé l’importance de conditions de travail sécuritaires et de la possibilité pour les travailleurs de refuser de travailler lorsqu’il existe des motifs raisonnables à soupçonner un danger immédiat, de quelque nature que ce soit. Malgré la mise à jour des normes provinciales en matière de santé et de sécurité au travail, cette question s’est avérée controversée et nous n’avons pas pu parvenir à une entente. Nous continuerons de faire pression en faveur de ces protections lors des prochaines sessions de négociation.


Nick Vieira, un membre du comité des négociations, avait à dire :

« Psychological danger—like harassment, or the threat of harassment—is real danger just like physical danger. Québec law has recognized this since the last time we signed a contract. We just want to bring our Collective Agreement into alignment with the law so that we can protect workers from any and all danger on the job. »

AGSEM aura des négociations chaque semaine pour quatre semaines consécutives, dont les dates 14, 22, et 28 novembre et le 5 décembre. Souhaitez-vous participer à une prochaine session de négociations, en personne ou à distance ? Remplissez ce formulaire pour indiquer vos disponibilités et les sujets qui vous intéressent et nous resterons en contact.


Unis, nous négocions ; divisées, nous mendions !


Amour et solidarité,

Vos comités de négociation et de soutien à la négociation




bottom of page